LA RENCONTRE & LE COMMENCEMENT D'UNE HISTOIRE ;

J’avais vingt-cinq quand je l’ai rencontré, j’étais en vacance à New-York, j’avais un rendez-vous avec un grand créateur pour lui montrer mes dessins pour une collection et en même temps j’avais pris quelques jours de plus pour profiter de la ville. Et c’est à ce moment-là que je l’ai rencontré. Ce garçon. J’étais en taxi et une autre voiture arrivant en face à perdu le contrôle et nous est rentré dedans. Quand j’ai repris connaissance dans le taxi à l’envers, ce fut son regard, ses yeux que je vis en premier. Je ne pus m’en détacher. Il me souffla des mots comme quoi je ne devais pas bouger que tout allait bien aller. Quand les pompiers me sortirent de là, je me suis mise à chercher sa main désespérément jusqu’à la trouver. J’avais peur, très peur. Et seule sa voix arrivait à m’apaisé dans ce flou qu’était mon esprit à ce moment-là. Quand je rouvris les yeux à l’hôpital il était là. Il me réexpliqua ce qui c’était passé et je le surnommais « mon sauveur ». Parce qu’au fond sans lui, j’aurais complétement paniqué. Puis les jours ont suivis. On se revit en dehors de l’hôpital évidemment. Il m’expliqua qu’il était actuellement en permission. Qu’il était militaire, qu’il avait déjà fait l’Irak, le Kosovo et la Côte d’ivoire. Je lui avais demandé s’il tenait aussi peu à la vie pour la risquer ainsi. Il m’avait répondu « Non, je n’ai aucune attache, pas de famille, pas d’ami, seul ces soldats qui sont avec moi au front sont mes amis. Et mon pays, ma patrie, sont mon ami. Je n’ai rien à perdre ». Je comprenais donc maintenant. Il m’annonça donc qu’il repartait dans trois jours en Afghanistan. Et que cette fois il n’était pas sûr d’en revenir vivant, il dit que la chance, que le bon Dieu lui avait déjà offert bien trop de chance de vie. Avant qu’il parte je l’ai embrassé, on s’est quitté comme ça.

ET ÇA CONTINUE MALGRÉ LA DISTANCE & LES ÉPREUVES ;

On s’est mis à communiquer par lettre. Revenant au bon vieux moyen de communication. Dès qu’il avait une permission, il venait en Grèce me voir. Je tombais de plus en plus amoureuse de lui tout comme lui. Il y a un an, il m’a demandé en fiançailles. J’ai accepté. Juste avant qu’il ne reparte au front. Il en est revenu deux mois plus tard, avec une jambe en moins. Je l'ai soutenu dans ce traumatisme, cette blessure. Mais il restait si silencieux face à moi. Et chaque soir je le pleurais. Je pleurais de le voir si mal. Finalement il s’habituait de plus en plus à sa prothèse. Il avait enfin repris la parole. Et il habitait chez moi. Mais tout est si difficile. Je le vois dans ses yeux à chaque instant. Alors qu’avant j’y voyais la joie et le couleur maintenant je n’y vois plus que de la douleur et des ténèbres, un puits sans fond. Il y a deux quand Sophia m’a proposé de l’accompagner ici à Maltes, j’ai accepté et il m’a suivi ainsi que mon frère

RÉSUMÉ ;

Les temps sont durs mais l'amour est plus fort que tous ces murs. Petit à petit ils arriveront tous les deux à surmonter tout ça. Héméra l'aide beaucoup plus qu'il ne mérite d'après lui. Elle est si gentille, si douce et parfois si dure et brutale avec lui quand il ne veut pas comprendre pas réaliser que s'il continu il reste de perdre la seule femme de sa vie, le seul rayon de soleil que son existence est connu. Quand il se lève en hurlant dans la nuit, Héméra est là pour le rassurer. Quand le moindre bruit suspect l'affole, elle est là encore pour le rassurer. Quand il renonce à sa prothèse parce que ça lui fait là, elle est là pour lui redonner le courage. Il se bat pour elle. Son coeur à présent bat pour elle entièrement. Elle en est la clés. Malgré les disputes, les pleurs, les cris. Leurs amours survivra par dessus ces murs.... enfin ils l'espèrent tous les deux. Il envisage de la demander en mariage, mais il attend juste le bon moment.

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